Une économie extravertie, très vulnérable aux chocs exogènes, souvent affectée par des crises énergétiques, territorialement déséquilibrée, avec des finances publiques déstructurées par une mal-gouvernance chronique ; une agriculture, secteur dominant de l’économie, peu productive dans une nature de plus en plus dégradée par des déforestations intempestives mettant en cause la biodiversité, une surexploitation des ressources halieutiques au détriment de la pêche artisanale, une industrie qui manque de soutien, une prolifération de personnes vulnérables : jeunes chômeurs, enfants de la rue, mendiants, handicapées, personnes âgées sans protection sociale ; le manque de vision à long terme sur le plan économique et l’absence de toute planification rationnelle du développement économique et social ont conduit à des improvisations où les déclarations d’intention et les slogans se substituent trop souvent à l’action. Une action à long terme déterminée en conjonction avec toutes les forces vives de la nation est nécessaire car les potentialités restent énormes tant sur le plan agricole que celui des ressources de la mer, de l’industrie, des mines, des services, etc. La résorption du chômage, celui des jeunes en particulier, la lutte contre la pauvreté et ses diverses manifestations tant sur le plan de la santé, de l’éducation que du logement, exigent une rupture nette avec ce passé. Un patriotisme économique plus exigeant, une mobilisation de toutes les intelligences et de toutes les énergies en vue d’une planification rigoureuse selon une vision prospective et une action déterminée de tous sont les gages d’un renouveau générateur de bien-être.
|