Des collectivités locales handicapées par la précarité de leurs ressources et par l’immixtion intempestive dans leur fonctionnement d’une tutelle pesante ; elles sont encore dans l’impossibilité de jouer le rôle essentiel qui leur revient dans le développement local, dans la préservation du patrimoine foncier (notamment dans la sauvegarde et la mise en valeur des terroirs au profit du paysannat local), etc. En effet, si l’on n’y prend garde, l’aliénation illégitime et souvent illégale d’une partie non négligeable du patrimoine foncier à des intérêts divers, parfois extérieurs au pays, risque de priver à long terme les paysans de terres et le Sénégal des leviers essentiels de sa liberté et de son développement. Aussi, les responsables des CL doivent-ils être mieux formés et leurs décisions davantage contrôlées du point de vue de la légalité et de celui de l’intérêt des populations. Il est noté par ailleurs une certaine instabilité dans le découpage territorial, instabilité préjudiciable à la démocratie locale et au développement.
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